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Au pied de mon Sphinx
article [ ]
Méditation sur la complexité

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par [Reumond ]

2024-03-19  |     | 











Devant un mur tapissé de papillons, tel Œdipe au pied de son Sphinx, ou plus simplement tel un moi-même au pied de ses murs, entre l’ombre et la lumière, je médite sagement sur « la Complexité » des briques du monde et sur leurs énigmes.

Depuis que je me suis pris un mur entre l’intériorité et les apparences, comme entre la vie et la mort, je pratique le zazen face au chemin, mais le plus souvent face à un mur tapissé de papillons.

Tel l’avion face au mur du son, il m’arrive même de l’éviter.

L'enjeu principal d'être face à un mur ou sur un chemin, consiste à « être là » et pas ailleurs, ici maintenant, afin de m’éditer sur papier et la surface courbe des réalités comme d’être face à la complexité.

En guise de temple ou de dojo, j’ai mon « espace-tempes », et tenant lieu de tableau noir, j’ai le mur de mon profil Facebook pour m’éditer entre mes dits et mes stations.
En matière de manière, entre la posture du sphinx et celle d’Œdipe, je médite.

Comme entre un trop de sang et un trop peu de sens, je reste assis sur la complexité des choses.
Au pied de son arbre, Brassens était bien « Heureux » comme un chien au pied de son maître ; mais moi-même, suis-je heureux d’écrire comme un cénobite sur son scriptorium, devant une feuille manuscrite qui m’appelle comme chante une Sirène ?

Poète de mes deux, suis-je bienheureux comme un ratio de béatitude au pied de la racine carrée d’un alexandrin romantique ?

Comme une entorse à la logique, pieds nus, je vais vers mon destin, mes surfaces plantaires au contact de l’ivraie des champs. Et entre les gravats encore tièdes des villes bombardées, et le regard mort des enfants blessés et des drogués d’écrans plats, je vais … Comme eux tous, suis-je devant ou dedans, derrière ou dehors, dessus ou dessous… Selon mon état de conscience et les plans sur lesquels je me positionne ?
Où suis-je vraiment selon mon regard sur la réalité, selon mon « espace -temple » (mes croyances) et mon espace-tempes (mes idées fixes) dans notre espace-temps commun ?

Peut-être suis-je simplement au pied d’un mirage ou au nez d’un miracle, peut-être suis-je devant un simple mur de papier peint couvert de papillons Sphinx qui me fixent sur leur propre mur avec des punaises. Suis-je dans mon dojo intérieur en train de vivre une expérience de zazen, ou dans un rêve éveillé dans lequel je vis le rêve d’un Ange déchu ou d’un papillon en vol libre ?

Peut-être que mon corps élabore derrière moi un projet d'évasion ou mieux encore est-il dans l’attente d’une ultime métamorphose, c’est-à-dire un changement total de pensée, de croyance, de forme et de nature ?

MÉDITATION

Je questionne le mur qui m’écoute et je marche à tâtons, le talon d’Achille dressé et fier comme un talon aiguille ; je marche donc j’essuie la poussière des ans, en rêvant d’ouvrir à l’infini mes orteils en éventail pour accueillir les énergies terrestres. Et je vais ainsi, à mon rythme comme va le temps, pour l’éternité, nu et nu-pieds, humblement au cœur de la complexité des choses et des événements.

Peut-être suis-je emporté par la spirale d’une galaxie, vivant le début de la fin et la fin d’un nouveau début. Au commencement de tout, il n’y avait que la simplicité, celle d’une Divine @robase, comme un simple rond dans l’eau, un premier cyber lien dans le cyberespace.
Telle une spirale énergétique à l’origine des nébuleuses et des galaxies. Comme il existe des hyperliens même dans « Le Milieu Divin » ; des dimensions, des plants et des espaces aux surfaces différentes.

CONTEMPLATION

L’Arrobe était au début de tout comme l’Alpha précède tout l’alphabet au début de tout comme au départ de la complexité ; comme un point d’ancrage de tous les univers.

Au commencement sans commencement réel, étaient les cieux et la terre, c’est-à-dire l’intériorité et l’extériorité des choses. L’@robase tournait dans le bon sens, comme la ténèbres tournait à la surface de l’@ bîme. L’extérieur était désert et vide comme l’invisible nectar ou l’éther de la vacuité (le Tao ou la Rouah) qui était « la source » de tout et toute « la complexité » en puissance, celle de tous les mondes à venir.

LE RETOUR

Je n’ignore pas que mettre les pieds dans la Complexité c’est en quelque sorte « perdre pied » d’une certaine manière comme d’une certaine matière, ce qui relève de l’alchimie. Mais après avoir connu les spasmes de la noyade et expérimenté dans mon for intérieur l’éther dans ce qu’il a de plus nouménal, tout plein de ce sentiment océanique, j’ai en moi quelques bases pour rebondir au Ciel comme sur la Terre.

Mettre les pieds dans la complexité des choses, c’est aborder la question délicate et insensée de l’intériorité et de l’extériorité, de la vie intérieure face à la vie mondaine, et dans un univers composé à 99,9 % d’apparences comme de 99,9 % de vide, et à peine un petit pour cent de matière palpable, la grande complexité jugule en vous prenant à la gorge.

Mettre les pieds dans la complexité des choses, c’est descendre dans nos humeurs liquides et aborder la question tout aussi liquide de nos 30% d’idées fixes et de ces 70 % d’eau souillée qui composent notre propre masse homo sapienne.

Mettre les pieds dans la complexité des choses, c’est aborder au pied de la lettre X, la vie et le monde comme une équation pleine d’inconfort X, d'inconnues… Là même où nous sommes tous, faute de vraie vie, réduits à l’existence et à la survie ; tout comme nous sommes par nature réduits à l’impuissance, comme sur un pied d’égalité avec tous les eunuques des espaces quantiques.

Pied-à-terre ou pied au ciel, je ne sais plus comment danser ou même écrire… Depuis bientôt septante années de cursives frénétiques et de folles calligraphies, je tourne en rond, seul dans ma coursive comme un Sphinx en gage. Et entre nous, je ne sais plus qui est la cage et qui je suis, qui est dehors et qui est dedans …

L’écriture ne serait-elle qu’un jeu d’ombre à peine lisible et de calligraphies labyrinthiques à la limite du risible ?

Oint de croyances multiples, de préjugés et d’illusions, à pieds joints je saute dans le grand vide, comme l’enfant qui joue à la marelle entre les deux faces d’une même structure complexe comme un unijambiste sur un fil de funambules.

Je marche comme un aveugle avec ma feuille blanche en main en guise de canne brisée, fragile des pieds à la tête comme un verre à pied chutant d’une falaise vers les abîmes.

Face au mur des réalités et des vérités mondaines, comment prendre son pied au pied du Sphinx ?

Peut-on encore croire en une vie passée, présente ou même future, quand on ne fait qu’exister ou pire encore, survivre ?

Sur un pied d’égalité, les substantifs dedans et (ou) dehors doivent-ils être pris au sens physique, figuré, métaphorique, spirituel ou symbolique ?

Aveugle comme Œdipe je confonds encore les eaux du dessus avec celles du dessous ; je mélange les eaux perdues de ma mère avec les ondes de la mer ; je fusionne les Cieux avec l’espace du dedans et j’articule le ciel avec l’horizon pour le faire coller à la Terre… Dans un grand pliage qui relève d’un origami métaphysique ou d’une impossible topologie.

Telle « une tirelire de la complexité » comme les grandes oreilles du Sphinx, tout portail entre l’intériorité et le monde, l’un et l’autre, toi et moi… Ne sont en définitive que des « fermeture-éclair »

Comme prisonnier d’un ruban de Möbius qui se déplie par expansion universelle et se déploie à l’infini en boucles spatiotemporel. Resté couché à rêver ou bien se lever du pied gauche ou du pied droit, ne change rien au sens profond des choses, la topologie nous ignore !
Vous comme moi, nous restons pieds et poings liés par les apparences d’une part, et par la complexité intergalactique de multivers inversés d’autre part.

Le labyrinthe en miroir, c’est-là même le reflet de notre topologie intérieure, où ce qui est au-dedans est comme ce qui est au-dehors, où ce qui est au-dessus est comme ce qui est au-dessous... Telle une surface complexe et compacte dont les bords sont pareils aux mirages en dédale et aux miracles en inextricables enchevêtrements.

Nous sommes les jouets, les sujets et les instruments d’une tirette qui ne cessent de s’ouvrir ou de se fermer sur l’intériorité la plus profonde et sur l’extérieur le plus mondain.

Tirette et tirelire seraient-elles les fentes ou les failles de notre destin ?

Ne sommes-nous pas comme les otages de fermeture-éclair et d’ouverture à glissières plus ou moins parallèle comme des Univers cachés ?
Ne sommes-nous pas tous, vous et moi en émoi, les otages ou les prisonniers de fermetures-éclair dont nous sommes nous-mêmes les barreaux, les curseurs ou les navettes, allants et venants ainsi comme des plumes sur le papier, des Bics dans l’espace stellaire ou des âmes vagabondes perdues comme des êtres sans ciel et sans racine ?

Telles des créatures en quête de béatitude, dans un espace plus ou moins topo logique , engrenant les années gagnées comme les expériences, ou séparant les dents engrenées avec les curseurs de nos croyances et de nos idées fixes ?

Plus qu’une image comme la marelle ou une métaphore, le ruban de Möbius est une languette sans fin, entre le ciel et la Terre, le médius comme un médium, sans butée et sans arrêt réel, où l’on zippe à l’infini et pour l’éternité.

Vivre ou survivre, c’est zipper sans fin, comme on existe entre deux vies, entre la mécanique de Newton et la mécanique quantique… Pour faire ou créer des liens, réconcilier et raccorder les choses du passé aux réalités possibles ou à venir ; tout ça, dans un unique mouvement de vie et de mort, ou mieux, à l’aide de nos multiples crochets à dents, de nos regards à œillets divers et de nos pensées erronées à œillets fixes (Cf. mes dessins et illustrations des années quatre-vingt) ; de nos croyances et de nos expériences de créatures en marche vers l’homme pleinement Humain, ou en chute comme des anges déchus dans une chute sans fin ?

Tout ça pour rassembler ou pour séparer, pour s’ouvrir ou se fermer à la réalité vraie d’un grand R qui l’air de rien se fige comme un Sphinx sur son socle de marbre aux réalités multiformes.

À l’image de nos propres âmes qui ne cessent d’errer comme en rêve, dans une topologie n'ayant ni intérieur ni extérieur , ce Réel grand R, ne serait-il qu’un monstre fabuleux aux énigmes sans fin ? Tels un dieu ou une divinité sans âge et sans orientation, ou un grand papillon à tête de mort, une Acherontia atropos à l’attitude erratique et aux effets papillon des plus mystérieux ?

À mon âge, j’ai beau avoir encore bon pied bon œil, face à la complexité, la tête me tourne, je suffoque face aux multiples murs en attente de mûrir .

Comme on respire toujours entre l’intérieur et l’extérieur, on pense toujours entre l’intériorité et le monde ; j’ai beau faire des pieds et des mains, jusqu’à des poèmes en alexandrin en alignant vainement des syllabes comme des soldats de plomb, nulle réelle alchimie ne s’opère ; et aucun pied de ma poésie ne donne de l’or ou du vin. Tout semble dérisoire et ce n’est là que ceps plus secs que des os morts.

Et quand le Sphinx de la complexité est là, l’ivraie elle-même semble plus enivrante que l’encre bleue ou noire sur mes feuilles immaculées.

Entre l’oratoire et le laboratoire, comme la vache va au taureau, je vais à l’écritoire pour vêler des mots justes.

Savasana, la posture du cadavre me va très bien pour méditer au lieu de médire ; et la position assise sur un coussin d’assise me sied à merveille pour écrire, faire oraison en garder le dos droit …

Mais malgré tout , je suis trop las et trop souvent là où les épreuves du monde sont des preuves qui nous donnent des leçons. Alors, mis à pied des logiques trop plates, je transpire le sang et l’encre même de ma prose, dans des questionnements où je n’ai plus jamais pied.

La morale du Sphinx, c’est que ça me fera les pieds d’écrire avec de l’encre « sympathique, entre d’invisibles marges, pour d’impossible mise en page de ma propre vie avec des substantifs qui manqueront toujours autant de substance.

La complexité, ce sont des émotions complexes dans des sentiments divers, pour des états d’âme, d’esprit et de consciences retournés pêle-mêle et mélangés dans tous leurs états.

Ce sont des vérités en poupées russes, et des mémoires dans d’autres mémoires, comme des réminiscences dans le sens même du temps et de l’existence, comme une multitude de visages dans des paysages, des créatures dans la biodiversité, des contenus dans des contenants eux-mêmes contenus, telles des particules dans d’autres particules ou des planètes dans des systèmes solaires ; des galaxies et des constellations dans une boîte de Pandore.

Les images de la complexité c’est tout ça mélangé dans une réalité gigogne, avec une grande multitude de mots dans une immense encyclopédie , ce sont de fichiers dans de multiples dossiers ; des milliers de chapitres dans une Somme sans fin ; des phrases longues comme des longueurs d’onde dans le collimateur de la complexité elle-même.

En huit décennies, j’ai vraiment cherché la paix de l’âme un peu partout où régnait l’homo sapiennité, mais même au cœur des temples, des couvents et des ermitages, je n’ai pas trouvé l’amour absolu, pas plus que la paix du cœur, l’indulgence, la gratitude et la vraie joie.

Pauvre lépidoptère aux ailes et au cœur atrophiés ; pourtant je persévère, et tous les matins, au pied levé comme un yogi, je suis là, face au Sphinx, agenouillé ou les jambes croisées, debout dans l’attente de quelque chose qui vient ; telle un esprit migrateur ou une âme migrante, dans l’attente d’une « oasis des métamorphoses » là ou naître comme dans une crèche quantique, un être nouveau pleinement HUMAIN.

CONCLUSION

Partout dans le monde, bien avant de simplifier à l’extrême il faudrait s’ouvrir à la complexité, et partout dans le monde, bien avant de faire l’Amour, il faudrait d’abord faire l’Homme !

Nous n’avons qu’une vision plate, sans nuance aucune, c’est-à-dire une perception très mince du Réel grand R et des réalités et des vérités, à l’image de nos écrans plats. Car nos ombres et l’ombre en général savent se faire plates pour tromper son monde, alors que la lumière comme la vérité rayonne de toute part.

La lumière attire la lumière tout comme l’ombre attire l’ombre, alors, ne nous laissons pas prendre par les mirages, les platitudes , raccourcis et autres illusions de la simplicité.
Corps âme, esprit, il nous faut reconnaître « la simplicité » comme la réalité de nos origines et celle de notre nature animale, mais il nous faut plus encore tendre de plus en plus à la « Complexité » comme le seul devenir possible de notre condition « Humaine ».

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